Né à Montheron le 16 février 1860, Auguste Reymond fait une carrière d'enseignant et de journaliste avant d'entrer à la Bibliothèque cantonale et universitaire. Bachelier ès lettres, Belletrien, il suit des cours de théologie puis enseigne le français, le latin et le grec aux collèges de Rolle, d'Yverdon et de Morges entre 1881 et 1905. Entre 1882 et 1886, il collabore à L'Estafette, au Journal de Morges et à la Feuille d'Avis de Vevey. Il est engagé comme second bibliothécaire à la Bibliothèque cantonale et universitaire en 1906 et en devient directeur en 1920.
Parcours de vie
1920: Auguste Reymond devient directeur de la Bibliothèque cantonale et universitaire succèdant à Louis Dupraz, il occupe ce poste jusqu'en 1930 Au contraire de son prédécesseur, Louis Dupraz, Auguste Reymond est salué pour ses efforts d'ouverture de la BCU: "il sut assouplir les règlements pour mettre la bibliothèque encore mieux à la disposition des professeurs et des étudiants et parvint, en dépit de la modicité des crédits accordés, à la maintenir au courant des découvertes scientifiques et lui procurer les ouvrages essentiels". Mais comme Louis Dupraz, il se heurte à l'insuffisance des moyens accordés, à la petitesse de la salle de lecture qui irrite la communauté des usagers.
Evénements, réalisations et œuvres marquantes
Médiateur culturel par sa fonction, Auguste Reymond est encore un passeur entre les cultures germanique et francophone. Passionné d'histoire et de philosophie, il traduit des textes essentiels, l'ouvrage de Théodore Gomperz, Griechische Denker: eine Geschichte der antiken Philosophie (Les penseurs de la Grèce: histoire de la philosophie antique, publié chez Payot et Alcan, à Lausanne et à Paris, entre 1908 et 1910). Puis il s'attaque à l'œuvre de l'historien radical Jean Dierauer, Geschichte der Schweizerischen Eidgenossenschaft (Histoire de la Confédération suisse, en six volumes traduits entre 1910 et 1919). Auguste Reymond publie en 1921 et 1922 une étude sur Henry Druey et, en 1925, la traduction de l'Histoire de la Suisse de Ernest Gagliardi. Ces travaux qui mettent la recherche historique la plus récente à la disposition des Suisses francophones sont salués par tous les quotidiens vaudois.
Fin de vie
Auguste Reymond meurt à Pully le 7 mars 1930.
Sources
Dossier ATS/ACV; Bibliothèque cantonale et universitaire, Rapport annuel: 1930, p. 1-2; photographie G. Nitsche, Lausanne Patrie suisse, (A. B.) 1913, no 517, p. 170 [BCU13/BCULausanne/docV/BS/2018/09]